mercredi 17 février 2010

6ème partie

Aux aurores, nous avons levé l'ancre après avoir passé une nuit secoués.

Nous avons poursuivi notre route :

- SPLIT
avec le Palais Dioclétien
- BRAC, de nouveau, où nous avons pu jeter la pioche dans une calanque divine
Lucice, où les eaux sont si turquoise! Je l'ai quittée à regret.

L 'eau était un miroir quand nous avons traversé le canal de Hvar, passé entre Palmizano et Hvar pour aller sur SCEDRO.

Arrivés au phare de Hvar, le vent de 4 Noeuds passe à 28 noeuds et la mer devient houleuse, de force 4. Nous avons réduit la toile. Le vent passe dans notre nez et n'avons pas envie de tirer des bords, donc le génois est enroulé et nous remettons le moteur en marche.

De lourds nuages gris ont fait leur apparition. Naviguer dans la grisaille n'est pas agréable. Un voilier, la mer et le soleil, c'est le rêve! le ciel gris, la pluie ne devraient pas exister en vacances !

Une heure après le soleil réapparaît et le vent baisse, 16 Noeuds et la mer baisse aussi, mais cela ne dure pas. Le vent remonte quand les nuages et la pluie reviennent.

A l'approche de l'île, tout se calme un peu.

A 9H30, nous entrons dans la calanque de MANASTIR.

2 voiliers français sont déja là. Jef va mettre un bout à terre pendant que je lache un peu l'ancre devant, pour faire culer le bateau.

Les pins viennent tremper leurs racines dans l'eau limpide. Au fond de la baie, une ferme fait office de restaurant.

Dans cette baie, c'est le paradis des oursins. Je suis allée en cueillir pour notre repas de midi. Enfin, on prévoit puis il y a des surprises!

Venant de l'entrée de la calanque, j'entends des chants Croates. C'est une klapa. Il y a 7 hommes dans une barque qui chantent à capella. Ils nous saluent quand ils passent devant le bateau. Ils sont habillés en costume local : bas blancs, bermudas noirs, chemises blanches ceinturées de rouge. Un boléro noir complèe la tenue.

Ils vont s'amarrer devant le restaurant.

Une dame vient nous chercher pour voir le spectacle. Du coup, nos oursins seront pour le repas du soir.

Nous sommes accueillis d'une façon grandiose. Les chanteurs sont devant nous. J'écoute ces voix, ténor et basse se succèdent qui traduisent l'âme slave. Des chants rythmés, allègres, gais. Ce sont les chants de la Côte Croate. Les chants des régions intérieures, sont plus lents, une sorte de lamento corse.

On nous a apporté du vin rouge de la propriété. Comme il est excellent, j'en profite pour passer une commande.

Le propriétaire des lieux a sorti une tambura, c'est une sorte de violon de forme ovoïde, sans archet.

Nous sommes donc restés à déjeuner pour profiter du spectacle. Vers 17 heures, nous avons suivi leur bateau et ces hommes ont continué à chanter juqu'à la sortie de la calanque! J'apprendrai par le propriétaire que c'était la Klapa Iskon. C'est le choeur le plus important de la Croatie dont Marho Pecotic est le ténor le plus célèbre de la côte.

Le repas était excellent, le vin, le dessert et les liqueurs offerts, nous a couté 7€ par personne. J'ai emporté 6 bouteilles de ce bon vin que je compte ramener à Marseille, enfin, je l'espère en tout cas.

Quand je suis allée dormir, j'avais encore dans la tête, cette musique joyeuse!

A 4heures du matin, ce n'était pas la musique que j'entendais, mais le vent qui soufflait en raffales. La mer venait frapper contre la coque ce qui nous a réveillé. Le vent de nord-est, la bora, s'est invitée sans prévenir.

Rapidement habillé, Jef est allé à terre défaire les amarres pendant que je maintenais à la barre, le bateau. L'ancre rapidement relevée nous avons fait des ronds dans l'eau pour réveiller l'équipage des bateaux et avons attendu, à la sortie de la calanque, qu'ils sortent à leur tour.

Le ciel était pommelé, le jour avait du mal à percer, les nuages noirs et gris faisaient barrage.

Nous avons pris la route de KORCULA...



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